En produisant en grande quantité, la seule chose que tu réussiras à amortir, c’est le cout de recherche et de développement. Ceci est très pénalisant pour des faibles volumes (par exemple si jamais PSA veut fabriquer un moteur V8 essence qui se vendra à quelques centaines d’exemplaires par an). Mais à gros échelle, ça devient peu
Par exemple supposons que le cout R&D se monte à 1 milliard d’euros. C’est énorme comme somme
-si ce produit sera vendu pendant toute sa carrière à 100.000 exemplaires, alors il faudra impacter la part R&D de 10000€/exemplaire
-si ça se vend à 1 millions d’exemplaire, alors la part unitaire descend à 1000€. On voit que le prix de la voiture pourra être diminué de 9.000€, bien significatif
-maintenant, on va mettre ce produit sur plusieurs modèles, et porter le volume total fabriqué à 2 millions au lieu de 1 millions seulement. Alors, la part unitaire R&D passera de 1000€ à 500€
-etc…
Bref, au-dessus d’un certain volume l’amortissement du R&D devient négligeable
Ensuite, il y a l’amortissement des moyens de production (machines et outillages spécifiques sur mesure). C’est exactement pareil que pour la R&D
idem avec les fournisseurs.
Reste les couts tels que le batiments et le personnel. Ce qu’il faut, c’est éviter que l’usine tourne à 10% de sa capacité maximale, ou à 25% puisque le prix d’achat du terrain ainsi que la construction de l’usine demeure inchangé. Et donc plus on produira et plus on amortira ces fraix fixes….toujours de la même manière que pour la R&D. MAIS à un détail près: c’est à dire que le volume demandé dépasse la capacité annuelle de l’usine, qui travaillerait alors 24/24h et 365j par an. Tout volume supplémentaire impliquera la construction d’une nouvelle usine. Le cout de revient est inférieur avec 1 usine à 95% que 2 usines tournant à 60%. Sauf bien entendu, si le volume continue à augmenter afin de rentabiliser au max ces 2 sites qui seraient alors proches de 100%. Et ainsi de suite avec une 3eme usine, etc…
Produire énormement pour diminuer le cout, c’est très significatif pour les industriels (vaut mieux dépenser 100 millions ou 1 milliards à plusieurs plutot que seul). Mais pour le consommateur, au-dessus d’un certain volume, ce n’est plus significatif
Le volume est intéressant pour lui si jamais il parvient à réduire le cout, ce ne fut que 10€…mais sans répercuter cette baisse pour le consommateur. Produire 10 millions d’exemplaires par an. Réussir à gratter 10€/exemplaire (le total des baisses chez les fournisseurs, quelques centimes à quelques euros chacun). Mine de rien, ça fait 100 millions e de bénéfice gratuitement
Et répercuter cet effort au bénéfice des consommateurs? ça ferait alors une baisse du prix de vente de…10€
Voilà, produire plus plus plus plus pour baisser significativment le prix final pour le consommateur? La réponse est….non. Il y aura toujours une baisse, mais qui sera de plus en plus faible, négligeable